Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog danielle.les.photos par : Danielle
  • : A l'affut de beaux paysages,avec de belles couleurs et une belle lumière, pour les mettre en boîte et les faire partager. Si vous souhaitez me contacter par mail : danyelled@hotmail.fr Photographe affiliée FFP
  • Contact
10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 16:21

L'Abbaye de Sénanque (XII siècle) près de Gordes dans le Vaucluse, a été fondée en 1148.
Enserrée dans le creux de son vallon, l'Abbaye de Sénanque demeure l'un des plus purs témoins de l'architecture cistercienne primitive.
Elle est toujours habitée par une communauté de moines cisterciens.
L'Abbaye de Sénanque appartient à la Congrégation Cistercienne de l'Immaculée Conception. L'entretien et les travaux de restauration sont donc à la charge des moines.
Ce sont les droits d'entrée et le produit du magasin et de la librairie qui permettent d'en assumer le financement. Le travail des moines, la culture de la lavande et production de miel contribue à la subsistance de la communauté.
Pour en savoir plus ...
http://www.senanque.fr/



Le dortoir des moines :
A l'origine, il pouvait accueillir une trentaine de moines, dormant au sol sur des paillasses, tout habillés. Le dortoir mesure près de trente mètres de long. Il est couvert par une voûte en berceau brisé, coupée en trois parties inégales par deux arcs doubleaux. Les corniches, au sommet du mur et à la base de la voûte, servaient à soutenir les cintres en bois qui permettaient la construction de la voûte. Une rosace et une fenêtre ont été percées sur le mur Ouest.


Sur les pierres des signes et des initiales gravés rappellent que les moines se faisaient aider dans la construction par des tailleurs de pierre qui marquaient leur pierre pour pouvoir se faire payer à la pièce (les marques des tâcherons) :

L'église abbatiale :
En quittant le dortoir à son extrémité Est, on descend dans l'église, on arrive dans le transept, ce qui permet de découvrir, à gauche la grande abside, éclairée par trois ouvertures qui convergent vers l'autel. Cette grande abside est encadrée de deux absidioles (deux chapelles) de pur style roman de chaque côté. Le mur Est, percé de deux petites fenêtres et d'un grand oculus orné d'une roue. Aucun décor ne doit troubler la prière et le recueillement des moines. Seule, la lumière, symbole de Dieu doit moduler l'espace. Les moines de choeur occupaient des stalles tandis que les frères convers se tenaient dans la partie occupée par les bancs aujourd'hui.
Le cloître :
En sortant de l'église, on arrive dans le cloître. C'est le centre de l'abbaye, lieu de passage, qui relie les différentes parties du monastère, mais c'est avant tout un lieu de méditation, de lecture. Près de la porte de l'église l'ancien armarium dans lequel étaient rangés les manuscrits. Le cloître est une cour intérieure, bordée de quatre galeries qui ouvrent sur le jardin par douze arcades en plein cintre. Les chapiteaux des colonnes, tous différents, sont simplement ornés de motifs végétaux. Depuis la galerie Sud, on aperçoit le clocher de l'église, roman, et les toitures de lauzes (pierres sèches assemblées sans charpente).
Le chauffoir :
C'était dans cette salle que les moines venaient travailler. Elle servait de scriptorium, lieu où l'on copiait les manuscrits. Comme son nom l'indique, c'est la seule pièce chauffée du monastère. Cette petite pièce est voûtée de quatre voûtes d'arêtes qui retombent au centre sur une robuste colonne dont le chapiteau est orné de feuilles d'eau et de fleurs de lys. Une très belle cheminée, conique, permet de brûler des troncs placés à la verticale.
 
La salle du chapitre :
C'est la salle où se réunissait la communauté monastique autour de son Père Abbé, pour l'écoute d'un chapitre de la règle de Saint Benoît. C'est ici que les moines prenaient les décisions concernant la communauté et que s'effectuaient les prises d'habit, les professions monastique ou l'élection du père Abbé. Les moines s'asseyaient sur les gradins. Le Père Abbé, placé au centre, faisait face à la tarasque, figure du démon, sculptée dans le cloître. Ce qui caractérise cette salle, c'est la finesse de son acoustique : la parole s'y fait entendre sans effort, grâce, notamment, aux six croisées d'ogives. C'est la seule pièce où il était permis de parler.
 


Partager cet article
Repost0

commentaires